Entre un Premier Ministre qui annonce 2022 pour la fin de la taxe d'habitation et un Président de la République qui avance à 2018, c'est donc bien à un rétropédalage au sein de l'exécutif auquel les français ont assisté.
L’exonération pour les ménages sera progressive pour atteindre 80% d’entre eux en 2022. Les premiers bénéficiaires de cette mesure seront les propriétaires aux revenus faibles. L’objectif affiché est aussi la baisse de l’impôt local des retraités ayant une faible pension. Mais ceux-ci devraient subir dès 2018 l’augmentation de la CSG. D’autre part cette mesure phare du président en matière fiscale inquiète les collectivités locales qui devront faire face à un manque à gagner.
En effet, si la promesse est tenue, reste à savoir où trouver l’argent pour compenser cette perte de recettes locales...En effet, la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages coûtera 8,5 milliards d’euros aux finances publiques a annoncé Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics.
A travers cette réforme l’État souhaite réviser et revaloriser les valeurs locatives permettant de calculer les taxes perçues par les collectivités locales, car cela n’a pas été fait depuis les années 70.
En effet, certaines communes rurales ou les communes pauvres n’ont pas la même recette fiscale que d’autres communes avec des ménages plus aisés. Actuellement, certains habitants de HLM ou de communes populaires de banlieue paient des taxes supérieures aux propriétaires d’habitations plus anciennes mais cossues. Ces derniers seront certainement les perdants de cette réforme...